Supprimer la décote

Les femmes qui partent à la retraite sans avoir pu valider assez de trimestres[1] voient leur pension réduite proportionnellement au nombre de trimestres manquants. À cette réduction vient se rajouter la décote qui diminue le montant de la pension de jusqu’à 25 %, à hauteur de 5 % par année manquante. Les femmes, qui valident des carrières plus courtes que les hommes, sont les premières touchées par ce mécanisme.

Nous demandons la suppression de la décote qui n’est rien d’autre qu’une double peine. Ce mécanisme n’a rien d’inévitable : il n’a été introduit dans le privé qu’en 1993 et en 2003 dans le public.

À défaut d’une suppression, son impact doit être fortement réduit, tant au niveau du taux de décote (actuellement 1,25 % par trimestre) que du plafond de décote maximale (actuellement 25 %). L’âge de départ à taux plein, 67 ans depuis la réforme de 2010, devrait également être rabaissé, au moins à 65 ans.

Par ailleurs, si le gouvernement venait à augmenter la durée de cotisation requise, l’effet de la décote serait d’autant plus important.

 


[1]     En 2011, 8 % des nouvelles retraitées du privé, et presque 16 % dans la fonction publique ont subi une décote. Par ailleurs, environ 30 % des femmes partent après 65 ans pour éviter cette décote et sont donc aussi impactées par ce mécanisme.